Fès
Sis entre la vieille médina et la ville nouvelle, Le Palais Médina est un trait d’union entre passé et présent, tradition et modernité. A l’ombre bienfaisante de ses jardins andalous, le voyageur bénéficiera d’un havre de paix propice au calme et à la sérénité.
Explorer l’immense médina La ville de Fès est réputée pour sa médina d’exception. Elle est en effet la plus ancienne et la plus grande du Maroc, mais également du monde. Sa fondation première remonte à 789 sous Idris Ier, avec une vraie impulsion sous le règne de son fils, Idriss II, saint patron de la ville. Au fil des siècles, les ruelles, mosquées, fontaines, palais… ont vu le jour pour lui donner sa configuration du XIIe siècle qu’elle a su préserver jusqu’à aujourd’hui. Ainsi, la médina de Fès concentre-t-elle de nombreux savoir-faire anciens transmis de génération en génération par les maîtres artisans, uniquement par l’apprentissage. Des dizaines de métiers ancestraux que seule une poignée de ces maâlems font encore survivre, même si certains commencent à disparaître. Si vous êtes chanceux, vous pourrez admirer ces maîtres, ou l’un de leurs élèves, à l’œuvre dans leurs modestes ateliers. C’est également la médina Fès el Bali qui abrite les sites historiques majeurs. Mais, c’est un véritable labyrinthe construit sur des collines qui compte littéralement des milliers des ruelles. De quoi se perdre. Le plus simple est de l’aborder par ses deux artères principales - Talaa Kbira et Talaa Sghira - et d’explorer, avec un plan ou un guide, ses petites rues adjacentes. Une des spécificités de cette médina âgée de plus de 12 siècles : sa topographie. Elle est sinueuse et regorge de voies sans issue, mais surtout elle est escarpée ! Grimper jusqu’aux ruines des tombeaux mérinides Des tombeaux mérinides, il ne subsiste que des ruines qui dominent encore la colline d’Al Qolla. Ce lieu a été choisi au XIVe siècle pour y ériger une nécropole royale. C’est un site d’intérêt et qui reste assez poétique. Vous embrassez d’un seul regard la médina tout entière et, si le temps le permet, vous aurez même les montagnes en panorama. Vous pouvez vous y rendre à pied pour ceux qui aiment marcher. Pour les autres, un taxi peut vous y déposer. Offrez-vous une escapade à Meknès Meknès n’est qu’à une soixante de kilomètres de Fès, à parcourir en moins d’une heure. Il est donc aisé de s'y rendre une journée pour découvrir cette autre cité impériale. Meknès endossa le rôle de capitale du Maroc, comme Fès avant elle, au XVIIIe siècle, sous le règne du sultan alaouite Moulay Ismail. Sa médina est ceinte d’une quarantaine de kilomètres de remparts, percés de neuf portes majestueuses, dont la magnifique Bab Mansour ou Bab el Khemiss. À l’intérieur, des monuments, témoins de son passé glorieux, attendent les visiteurs : Dar Jamaï , un palais de type andalou devenu musée dédié à l’artisanat, le palais el Mansour, la médersa Bou Inania, école coranique datant du XIVe siècle, le mausolée de Moulay Ismaïl, la prison de Kara… Elle attire également par la proximité du site des ruines de la cité antique de Volubilis, située à une trentaine de kilomètres de la ville. Déambuler dans le plus ancien jardin de Fès, Jnane Sbil Le Maroc est indéniablement un pays de jardins et de parcs. Aménagé au XVIIIe siècle par le sultan Moulay Abdallah, celui de Jnane Sbil est le plus ancien jardin public de Fès. Il y a une douzaine d’années, ce bel espace de 7 hectares a retrouvé toute sa splendeur grâce à d’importants travaux de réhabilitation financés par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement. Les visiteurs peuvent déambuler dans ses allées, sous les nombreux arbres centenaires, et profiter des 3 000 espèces végétales, du lac et des fontaines. Un véritable havre de paix depuis, également connu sous le nom de jardin des Alaouites. Écouter l’appel nocturne à la prière Entendre le muezzin lancer son appel à prière du haut de la tour d’une mosquée, en pleine journée, est une chose. L’écouter la nuit, à Fès, sous le ciel étoilé ou voilé, dans le calme d’une ville endormie… est une tout autre expérience. Ce chant semble suspendu au-dessus de la médina, de la ville tout entière, de vous. Le statut de capitale spirituelle de Fès prend alors tout son sens.
Les tanneries traditionnelles de Chaoura Depuis sept siècles, les tanneries traditionnelles de Fès, comme celle de Chaoura, offrent le même visage de bacs, soit de briques, soit de terre blanchis à la chaux, emplis de liquides aux coloris variés, de terrasses, de fosses marron. Des hommes s’y activent à transformer des peaux comme autrefois, et au fil du temps, bien peu de choses ont changé dans le processus. Il faut toujours vingt-cinq jours, des produits de lavage naturels et non polluants, et les pigments utilisés pour préparer les couleurs sont encore issus de pierres minérales, de plantes ou de fleurs. Ces hommes parcourent les bassins, pieds nus, dans une sorte de joyeuse confusion pour un œil non averti. En réalité, chacun joue le rôle qui lui est attribué. Lavage, rinçage, teinture… Pantalon retroussé, l’homme foule le bassin dévolu à son étape, dans un ordre prédéterminé depuis des siècles. Pour admirer les tanneries de Fès sans être incommodé par l’odeur âcre du mélange fiente de pigeon et chaux, mieux vaut s’élever. Et ce sont bien souvent les terrasses des vendeurs de produits finis de cuir qui offrent le meilleur point de vue. Petit avantage certain, ils n’hésiteront pas à vous expliquer le processus, en vous indiquant les cuves successives où passent les peaux, avant de vous montrer l’usage qui en est fait : traditionnelles babouches de Fès, sacs, marocains, poufs, boîtes et autres éléments de décoration très en vogue. La mosquée et l’université Al Quaraouiyine C’est en premier lieu la mosquée Al Quaraouiyine qui voit le jour en 857 pour accueillir rapidement l’université homonyme. Université qui est considérée comme la plus ancienne du monde. Elle est toujours en activité aujourd’hui et reste un centre d’études et de recherche islamique. Les non-musulmans n’y ont pas accès, mais peuvent toutefois, de l'extérieur, admirer la cour intérieure, ses 270 colonnes et ses 24 portes qui l'entourent. À la faveur de la création de cette université réputée, de nombreuses medersas ont éclos dans la médina de Fès. La medersa Attarine En face de la mosquée Quaraouiyine, ne manquez pas la medersa Attarine, une des plus délicatement décorées du monde musulman. Construite entre 1323 et 1325 sous le sultan mérénide Abu Saïd, elle est considérée comme la plus belle de Fès. C’est un joyau de l’architecture arabo-musulmane et de ses agréments : bois de cèdre, zellige, gebs, marbre… Au centre de la cour intérieure se dresse une magnifique et imposante fontaine de marbre. La salle de prière est ornée d’une coupole de cèdre sculpté et du mihrab, cette corniche qui indique la direction de la Mecque. Les murs sont recouverts d’élégants zelliges et y sont inscrits des versets du Coran. Et leurs parties hautes accueillent des motifs floraux. Les étages étaient réservés aux chambres, petites, des étudiants qui occupaient encore les lieux au début du XXe siècle. La medersa Bou Inania Érigée au XIVe siècle, entre 1350 à 1355 par le sultan mérinide Abou Inan, la medersa Bou Inania est la plus importante de Fès et l’une des plus célèbres du Maroc, si ce n’est la plus célèbre. Située près de Bab Boujloud, elle est toujours en activité. Derrière ses lourdes portes en laiton se dévoile un bel exemple de l’élégance de l’architecture mérénide, avec son patio, ses murs habillés de zelliges et de gebs, ses plafonds de cèdre sculpté… La cour principale s’ouvre sur deux plus petites, de part et d’autre, dédiées aux cours. Au fond de cette cour se trouve la salle de prière avec le mihrab, marqué de quatre colonnes d'onyx. Vous pouvez observer deux particularités : un minaret aux tuiles vertes et une horloge. En plus de son rôle d’enseignement du Coran et d’hébergement des étudiants, la medersa Bou Inania a été dotée d’une mosquée, ce qui n’est pas le cas de nombre d’écoles coraniques. Son immense horloge hydraulique, construite en 1357, appelée Dar el Magana a gardé son mystère. Personne n’a encore su faire refonctionner son mécanisme… Le quartier Nejjarine et son musée Le quartier Nejjarine renferme la place, la fontaine et le fondouk devenu musée, tous du même nom. C’est le secteur des menuisiers (nejjariine, en arabe). Vous pouvez donc y découvrir le savoir-faire minutieux de ces artisans. La fontaine, habillée de zellige, date du XVIIe siècle. Le fondouk, lieu de commerce du bois, construit en 1711, est resté en activité jusqu’au début du XXe siècle. Restauré, il a été réhabilité en musée Nejjarine des Arts et Métiers du bois. Il donne à voir des objets de la vie quotidienne, des outils du travail du bois, des objets de culte, des instruments de musique… Son rooftop offre une vue sur la ville et au-delà. Le mausolée de Moulay Idriss C’est le monument le plus célèbre et le plus visité de la ville, avec la Qaraouiyne. Et pour cause. Ce mausolée, appelé communément zaouïa, est dédié à Moulay Idriss II, véritable fondateur de la ville de Fès, il y a plus de 1 200 ans. Il est le saint le plus vénéré du pays. C’est au début du XIVe siècle que la région devient zaouïa à la faveur de la découverte des tombes de Moulay Idriss II et de son père. Un mausolée lui sera consacré qui sera à maintes reprises transformé au fil des siècles pour que finalement Moulay Ismail le modifie une dernière fois au XVIIIe et lui donne le style alaouite qu’il a toujours aujourd’hui. Le mausolée de Moulay Idriss étant un lieu sacré et de pèlerinage, il n’est pas accessible aux non-musulmans. Mais, depuis la porte des femmes, vous pouvez apercevoir la cour de la mosquée et la salle qui accueille le tombeau du saint patron et fondateur de Fès. Le musée Dar Batha Cet ancien palais d’audience, également résidence estivale, a été construit à la fin XIXe siècle par le sultan Moulay Hassan Ier. Il sera ensuite embelli par son successeur, Moulay Abdelaziz. Cet édifice arabo-andalou devient musée des Arts et traditions populaires dès 1915 et en 1924, il est classé comme monument du patrimoine national. Il renferme notamment une collection de céramiques, qui remonte jusqu’au XIVe siècle, décorées du célèbre bleu de Fès, obtenu à partir de cobalt. Y sont également exposés des broderies fassies, des tapis berbères, et autres objets artisanaux datant de l’Antiquité. Finissez votre visite par une balade dans le jardin andalou et ses chênes et ses orangers. La synagogue Ibn Danan Cette synagogue a été érigée au XVIIe siècle par un riche commerçant marocain et témoigne, encore aujourd’hui, de l’importance du patrimoine judéomarocain. Ce lieu de culte toujours actif a été rénové en 1999 et comporte quatre nefs. Ses colonnes, ses moulures, ses auvents en fer forgé, son mobilier sont à admirer, ainsi que l'exceptionnelle Torah du XVIIe siècle qu’elle conserve.
Pour vivre Fès et sa fibre historique et spirituelle, mieux vaut s’établir au plus près de sa médina pluriséculaire. Une situation que propose le Palais Medina Fès. Au cœur d’un jardin de cinq hectares implanté tout près de la médina, cet hôtel vous plonge dans l’ambiance des grands palais arabomauresques. Ses 146 chambres avec vue sur les jardins, la ville et les collines environnantes célèbrent Fès. Il met à votre disposition quatre restaurants et un bar, une belle piscine extérieure, un spa et des salles de réunion modulables.
La gastronomie fassie est particulièrement réputée. La ville comporte également des nombreux restaurants et bars internationaux. À l’hôtel Palais Medina Fès, nous vous proposons cinq lieux, dont un restaurant qui met à l’honneur la cuisine fassie, évidemment. Le Pool, installé au bord de la grande piscine, vous propose des déjeuners légers et savoureux à la carte, des douceurs et des cocktails riches et variés. L’Arabesque vous immerge au cœur de la tradition culinaire fassie, à travers des mets typiquement marocains aux saveurs envoûtantes. Le Dragon vous sert des spécialités de plusieurs pays d’Asie pour accompagner vos soirées festives. Partagez ces instants autour d’un verre avec vos proches, dans une ambiance lounge des plus conviviale. L’Impérial vous accueille pour le déjeuner et le dîner. Il met à l'honneur la fusion à travers de nombreux mets puisés dans la cuisine internationale présentés sous forme de buffet. Le Fondouk vous reçoit pour des moments entre amis dans le cadre cosy de notre lounge-bar et de son atmosphère feutrée. Aux sons de nos meilleures sélections musicales, vous dégustez nos cocktails originaux et vos boissons préférées.
Un minimum de trois jours semble raisonnable pour faire le tour de la capitale spirituelle du Maroc. Mais prévoyez une journée de plus pour vous rendre à Meknès, toute proche. Il serait dommage de passer à côté de cette jolie ville impériale.
Fès se visite surtout à pied puisque la grande majorité de ses sites historiques se concentrent dans la médina. Vous pouvez toutefois louer une voiture ou prendre un taxi pour vous rapprocher des points stratégiques.